Réunion avec une délégation hollandaise au CNPMEM à Paris, 2 armateurs, quelques scientifiques et administratifs. Exposé
un peu brouillon sur l'importance de cette flottille, sur la technique
de la "gégenne des mers". On y apprend les avantages du chalut dit
Pusle, moins de GO et moins d'impact. On verra que c'est plutôt une
vraie fausse bonne idée. Par contre il est mis en évidence des inconvénients, rupturede
colonne vertébrales sur certains poissons (cabillaud), mais surtout un
océan d'incertitudes auquel les scientifiques n'ont pas encore répondu.
Par Dimitri ROGOFF le dimanche 29 octobre 2017, 11:56 - Pêche et Potins
Je parcours en ce moment FB et j'y lis des choses très désagréables sur le CRP et beaucoup de contre-vérités sur la gestion des ressources. D'ailleurs j'invite tout ceux qui sont plutôt dans l'invective à venir me voir pour parler. Je prends toutes les bonnes idées.
1. Oui on n'a pas réussi avec les UK. Si la solution, comme le pensent certains, est chez le Ministre Travers, ça tombe on l'a rencontré pour parler de tout ça. Si l'idée est d'aller lui livrer des csj à l'Hotel Villeroy pour le motiver, je vous souhaite bien du courage vu comment c'est gardé.
2. Oui la fraude en franco-français est un fléau. La fraude c'est le contraire du partage, c'est faire à ses collègues ce que nous font les anglais. C'est aussi déstabiliser le marché et baisser les prix.
3. Oui on va sortir de 20 ans de laxisme et de non-dits. On va renforcer les moyens de contrôles. On y travaille sans tabou et le CRP vous proposera des solutions innovantes. Encore faudra-t-il les accepter !
4. Oui, si certains doutent de la motivation des équipes et des élus du CRP, ils n'ont qu'à se remémorer le chemin parcouru pour gérer en Baie de Seine. Cela ne c'est pas fait que dans la joie et la bonne humeur, mais on a réussi et on avancera encore vers une meilleure gestion. Les freins sont sur les quais, pas dans le CRP.
5. Oui la CSJ est sédentaire. Alors il faut la voir comme un placement en bourse. Quand c'est au plus bas on limite les mouvements, quand ça monte, on pêche et on vend. La CSJ a 2.50 c'est pas un prix correct. Gratter tout en octobre, même si on a "crevé la faim tout l'été", n'est pas toujours la meilleure solution, même si, je le sais aussi, c'est facile à dire.
Là où traditionnellement pour décoller le poisson du fond, afin qu'il rentre dans le chalut, on mettait à "gratter", plus ou moins, avec une chaine devant le chalut, les hollandais ont installé, sur les chaluts à perche de leurs beam-trawlers, un système d’anodes qui envoient des impulsions électriques. Cette expérience, acceptée pour 15 bateaux en Mer du Nord (4C), s'est étendue, sans autorisations, à 28% de leur flottille, soit 84unités importantes. La technique, dont les conséquences sur les poissons, les juvéniles, le benthos, la macrofaune n'est pas connues, déclenche la ire des pêcheurs de la Manche et des ONG. Les rares études faites par les hollandais eux-memes sont loin d'être objectives.
La Pêche Electrique = le Glyphosate des Mers
Les Hollandais se sont donc mis dans la tête de convaincre la Commission, de séduire les pêcheurs réticents avec des arguments chocs, diminution de la consommation GO importante, l'engin passe partout, il pêche mieux, moins d'impact sur le fond. L'idéal...Sauf que cela génère des rejets en soles conséquents +10% (source dernier CCR EOS Dublin). On peut se demander si, sur une ressource comme la sole qui est en difficulté, il est pas nécessaire de surseoir à des évolutions techniques aux dommages collatéraux mal connus Le lobbying a commencé depuis un bon moment dans les Hauts de France, porte d'entrée Boulogne, où de nombreux bataves débarquent. Cette semaine dans un publi-reportage bâclé dans le Marin. On y trouve des allégations fantaisistes et même la menace d'un possible redéploiement de leur effort de pêche en Manche Est.https://lc.cx/pv55 Ils ont réussi à pousser la porte du Comité National des Pêches. Une délégation de 8 hollandais sera reçue,le 25/10, par les français, 5 HdF, 2 Normands, les représentants de la pêche industrielle et du CNPMEM. LeCrpmem de Normandieest totalement opposé à cette pratique en Manche Est et Ouest. A suivre
Itechmer c'est le(seul) salon de la pêche, donc un RDV important pour les professionnels français. Bien sur on y trouve un programme de conférences, dont une table ronde sur le sujet d'actualité, le Brexit.
Une belle brochette d'intervenants Alain Cadec , Isabelle Thomas , Pierre Karleskind , Gérard Romiti , Gerard Van Balsfoort , Javier Touza , Jose Antonio Suarez Llanos et l'incontournable James Portus, secrétaire général de SWFPO Ltd, South west producers organisation
Dans sa présentation James déclare :
"La SWFPO vise à maximiser la production de ses membres en pêchant uniquement avec des moyens légaux, tout en s’assurant de la durabilité des ressources maritimes, en travaillant en harmonie avec l’environnement marin et ses écosystèmes, et sans impacter ni empêcher les activités économiques des autres acteurs".
Vous allez vous demander pourquoi, mais je me sens visé.
Le 1er jour d'une nouvelle saison reste un jour particulier mêlé de craintes, d'appréhensions, d'espoirs et de joie. Ces sentiments contradictoires, je les connais bien et aussi bizarre que cela puisse paraître, même sans bateau, je les ressens encore. Bon courage à tous ceux qui prendront, dimanche soir, la mer . Belle saison à tous.
Comme vous le savez, avant l'ouverture, on doit vérifier l'état
sanitaire des gisements. Les 1ères analyses ont montré la présence de
DSP, les 2ème étaient bonnes. Il faut 2 séries consécutives de bonnes
analyses (c'est la loi). Ce weekend un bateau (merci) fera les prélèvements nécessaires. On croise les doigts.
Par Dimitri ROGOFF le vendredi 29 septembre 2017, 11:23 - Pêche et Infos
L'avantage d'être président du CRPMEM de Normandie est d'avoir en charge des pêches extrêmement diversifiées. Aujourd'hui à Granville, au Festival "Toute la Mer sur un Plateau", on va faire la fête au bulot de la Baie qui vient de décrocher l'éco-label MSC. Encore une belle réussite du CRPMEM Normandie et de NFM qui concrétise la volonté des pêcheries normandes de s'inscrire dans une démarche de pêche durable et responsable.
Par Dimitri ROGOFF le vendredi 15 septembre 2017, 19:19 - Pêche et Potins
Du beau monde, un peu de pluie, du beau temps, du recueillement, des
chants, de l'émotion, un coup à boire et à manger, des retrouvailles
inespérées. A Cherbourg, les Gens de Mer, chers à mon cœur, et ceux
d'ailleurs, ont fêté l'arrivée du Maribelize dans le port . Fer de lance
du renouveau de la pêche normande, nous souhaitons longue et prospère
vie à ce bateau, ses armateurs et son équipage. Des moments, entre gens de mer, qui forgent les souvenirs et notre
identité. Mais en regardant devant, l'avenir de la pêche qui se
construit. Merci de donner du sens à mes engagements auprès de la profession.
Par Dimitri ROGOFF le jeudi 17 août 2017, 19:12 - Pêche et Infos
Normandie Fraicheur, le groupement qualité des Pêcheurs, Mareyeurs et
Criées de Normandie va étendre son périmètre d'action à la
Seine-Maritime, tant mieux ! A la lecture de son rapport d'activités 2016, on comprend l'importance de la valorisation des ressources marines. Tout poissons ou coquillages débarqués doit impérativement être de très bonne qualité, pour ensuite être valorisés au mieux.
Une pêche durable et responsable, c'est un engagement des pêcheurs
envers les ressources marines qui sont limitées et envers les
consommateurs . https://lc.cx/cbYD
Par Dimitri ROGOFF le samedi 15 juillet 2017, 19:07 - Pêche et Potins
Semaine intense pour la Pêche Normande et le CRPMEM de Normandie.
Dimitri Rogoff et de son 1er vice-président Pascal Coquet à Edimbourg pour le Conseil
Consultation Régional des Eaux Occidentales Septentrionales Au menu
les propositions du CIEM en matière de quotas, on note une proposition
de +40% pour la sole de 7D,tant mieux, mais aussi discussion, toujours
difficile, autour de la coquille et des accords avec les UK.
Dimitri Rogoff et de son vice-président Eric Leguelinel en charge de la baie de
Granville pour le Conseil Consultatif Conjoint de la Baie de Granville
dans l'Etat de Jersey. Dans l'ambiance Brexit, nos amis de Jersey se
demandent s'il ne serait pas nécessaire de modifier le traité qui
répartit les droits de pêche. Discussions tendues.
Et au meme moment, accueil du ministre Stéphane Travert à Granville par notre 2ème vice-présidente Sophie Leroy Pro et les 2 responsables de l'antenne de Granville Guy Montreuil et Didier Leguelinel. (Au passage, pour la presse je précise qu'il n'y a plus de Comité Local depuis un bon moment en France...)
Par Dimitri ROGOFF le vendredi 9 juin 2017, 18:22 - Pêche et Potins
Journée bien chargée pour le sénateur Bizet, le CNPMEM et son président
Gérard Romiti , le matin conférence à Cherbourg, l'après-midi bis
repetita à Granville. Les dossiers sensibles ont été évoquées,
raies, coquille St Jacques, anglo-normandes et surtout cette chape de
plomb qui plane au dessus de nos têtes, le Brexit. La solution ne
serait pas juridique, exit la Convention de Londres , la convention de
Montego Bay, la France, 2ème puissance maritime mondiale après les USA est impuissante devant le diktat UK. C'est donc politiquement que devrait se régler le différent.
On peut objectivement jouer à se faire peur en envisageant que les
financiers, jamais très loin des politiques, prennent la main et arbitre
ce dossier. Autant de problèmes que nous ne manquerons pas
d'évoquer avec le nouveau ministre de l'Agriculture (et de la Pêche)
Stephane Travert. Nous l'attendons, dès la semaine prochaine, au siège du Comité National des Pêches !
Depuis les élections, je n'ai pas été trop bavard sur FB. D'une part
parce que je suis "overbooké", mais aussi parce que j'ai le souci de
donner un peu de sens à ce que je fais. Et, mon dieu que la Normandie est grande, les déplacements sont donc chronophages !
En ce moment, il s'agit, pour nous, de bâtir un nouveau Comité Régional
des Pêches en Normandie, en fusionnant les 2 anciennes structures.
Quitte à faire du neuf, autant le faire sur de bonnes bases, ça prend du
temps, de l’énergie et ça coute aussi,
puisqu'il faut se faire aider par les hommes et les femmes de l'art de
la finance, du droit du travail, etc... En même temps on remet beaucoup de choses et d'habitudes à plat, ce qui ne se fait pas sans quelques petites "froisseries".... Mais on ne néglige ni la csj, ni les UK, ni les intérêts de notre flottille hauturière. L’intérêt collectif prime sur tout !
Commencer un mandat professionnel, avec comme enjeu majeur le Brexit,
n'est pas le schéma idéal. D'autant plus que tous ceux qui savent ce qui
va se passer sont plutôt à ranger du côté des voyantes et autres
diseurs de bonnes navigations ! La Presse de la Manche du 30/03/2017
a publié une interview qui synthétise bien mon état d'esprit en tant
que Président du Comité Régional des pêches de Normandie. Bonne lecture. https://drive.google.com/…/0B2NFulIT_znRYWtoUi1xMS1yb…/view…
Voilà, dernière ligne droite, vendredi prochain à Trouville la pêche normande élira son Président pour un mandat de 5 ans.
J'aurai aimé des "primaires", des débats, des réunions professionnelles
où chaque candidat aurait pu exprimer ses idées et ses propositions
pour la pêche normande. Ils n'auront pas lieu.
Je n'ai pas fait de promesses illusoires, je n'ai pas distribué de titres, je n'ai pas le pouvoir de multiplier les poissons et leur prix.
La pêche n'est pas une économie de papier ou de spéculation, c'est une
économie de production, de surcroit de produits nobles. C'est pour ça
qu'il faut la défendre. Finalement, avec le recul, ma vision est
simple, je peux et je veux (re)mettre les producteurs, patrons et
matelots, mettre "l'humain" au cœur des enjeux, des problématiques et
des défis auxquels la pêche en mer doit faire face, pour que chacun
puisse vivre mieux de son métier. L'ultime profession de foi qui a été envoyée aux membres de Conseil est ici. https://lc.cx/J5m9
Le terme économie bleue est récent. "La mer est l'avenir de l'homme", c'est un peu bateau... :)
Quand les politiques pensent économie bleue, ils voient tout, EMR,
transport, activités de loisirs, etc....sauf la pêche professionnelle ! C'est bien là le problème, la 1ère activité maritime est oubliée, comme si elle n'avait aucune importance.
A ceux-là je répond, essayez un littoral sans port de pêche, essayer
des restaurants qu'avec du poisson d'élevage, essayer de garder sur le
littoral des activités structurantes uniquement basées sur un tourisme
estival. Les pêcheurs étaient là avant les éoliennes, avant les
hydroliennes, avant les extracteurs de granulats de tout poils, avant
les "clapeurs" de boues toxiques, et je l'espère ils seront encore là
après tous ces industriels. Les extractions de granulats, ce fut
une de mes 1ères réunions professionnelles à Rouen, en Préfecture. Des
messieurs en costume gris nous ont présenté leur demande. "Pas pour
maintenant, pour dans 20 ans et seulement à titre expérimental", mais en millions de m3. Et aujourd'hui, passé une génération de pêcheurs, ils ont là en Manche dans nos filets !
C'est pourquoi, il faut et on doit être sur tous les fronts, ne pas
faire "la politique de la chaise vide" et être dans toutes les réunions
pour sans cesse rappeler qu'il reste des petits bonshommes habillés de
jaune sur des petits rafiots qui vont en mer gagner leur croute, que c'est un savoir faire, une richesse qu'il convient de respecter et de défendre.
La Mer n'est pas dévolue aux industriels, le rivage n'est pas réservé
aux loisirs et aux résidence secondaires, les villes portuaires n'ont
pas à être seulement des cités pour les retraités. Les Gens de Mer sont légitimes et à leur place sur le littoral et j'entends bien le rappeler, partout, haut et fort !
Le CNPMEM avait commandé un sondage il y a quelques années. Le capital sympathie du pêcheur y était bien réel.
Mais la profession était plutot perçue comme en déclin.
Le pêcheur courageux et téméraire fait encore recette, mais jusqu'à quand ?
On le voit très bien quand on veut recruter, ce n'est pas simple et le choix est limité. Que l'on voit fleurir sur les quais des têtes colorées en soit n'est pas un probleme, ce sont souvent de très bons matelots. Mais ce n'est pas la solution dans un pays qui compte autant de chomeurs.
Et cela pourrait un jour ou l'autre sonner la fin du modèle artisanal.
Ce qu'il faut surtout, c'est que les pêcheurs, eux-memes, aient une bonne image de leur métier. A vouloir trop souvent passer pour des victimes, on finit par accuser la terre entière, les politiques, l'Europe, les Anglais (avec raison !), les ONG, les scientifiques. On crie au complot, à notre disparition, à la fin du monde mais cela ne convainc personne ! Pourtant la pêche est un métier rémunérateur, il faudra qu'on se décide aussi à communiquer à ce sujet.
La pêche sera toujours un métier différent, pour la seule raison qu'on travaille en mer. Mais au delà de cette contrainte, les conditions de travail et les conditions sociales se sont nettement améliorées. C'est certainement un métier de passion, mais c'est aussi je pense, un art de vivre. Nous sommes des "Gens de Mer"
Normandie Fraicheur, groupement interprofessionnel, travaille à la la valorisation et l'amélioration des produits de la mer normands. Mais avant tout, c'est qui me parait le plus important, et en tant que Président de cette structure j'y veille,
c'est bien le travail des hommes que nous nous efforçons de valoriser.
NFM est déjà en place dans l'ex BN, mais le groupement va se déployer rapidement en Seine Maritime. Avec la future "Maison de la Mer", véritable pole de la pêche normande,avec la mise en place d'un maillage d'antenne sur tout le littoral, y compris en Seine Maritime où ils sont absents, avec un Comité Régional fort, dont je m'engage à ne pas diminuer les effectifs, nous pourrons mieux communiquer entre nous, à l'extérieur et redonner à nous pêcheurs la fierté de notre métier qui parfois peut nous faire défaut.
En ce moment les voyants sont au vert, ressource, prix, GO bon marché. Avec un bémol, ce maudit Brexit à l'allure de douche froide. Mais il faudra coute que coute penser à renouveler la flottille, d'autant plus que la Région mais en place un dispositif de financement innovant. Il nous faut un 1er projet pour susciter l'envie et valider la faisabilité.
Il faut garder en mémoire que nous avons des produits dont tout le monde veut, pour lesquels le marché est très déficitaire, nous avons le savoir-faire et les outils, à nous de profiter de cette situation.
Par Dimitri ROGOFF le samedi 25 février 2017, 13:00 - Pêche et Politique
Défendre le pêcheurs, en pleine période électorale, tous les postulants ont ce leitmotiv à la bouche. Mais bon, cela veut tout dire et à la fois rien dire ! Et beaucoup de marins pensent que, individuellement, c'est d'abord me défendre "moi" .
Si les cas individuels sont bien sur pris en compte. Ce qui est à défendre c'est d'abord l’intérêt collectif. Mais comme on l'a vu, la pêche est multiple, les intérêts peuvent être divergents, voir contradictoires. On le voit très directement avec, par exemple, les conflits de cohabitation.
Défendre les pêcheurs c'est de faire reconnaitre partout leur droit de travailler, de gagner leurs vies avec les ressources marines, et surtout, qu'ils sont sur le littoral ,un vrai liant dans le tissu économique. Ce travail il faut le faire "entre nous", en inter-régionale, au CNPMEM, à la Commission Européenne, il faut le faire auprès des collectivités territoriales, auprès des ONG. J'ose rajouter auprès des médias.Et ce n'est pas quelque chose qu'on fait une fois, c'est un travail au quotidien. Il y a le savoir-faire et faire-savoir.
Défendre les pêcheurs c'est aussi travailler étroitement avec les OP, pourquoi ?
Les OP gèrent en grande partie l'accès à la ressource à travers les quotas et les droits de pêche, le CRPN gère la ressource, surtout en bande côtière avec les licences. Il faut créer une harmonie entre les règles des OP et celle de gestion des ressources, et surtout travailler de concert avec les mêmes arguments pour être audible.
Dans chaque Comité auparavant, il n'y avait qu'une OP, désormais il y en aura 2, l'OPN et le FROM. Là aussi il faudra trouver, pour être efficace, les points de convergence. Je ne suis pas inquiet, les OP ont l'habitude de travailler ensemble.
Défendre les pêcheurs, c'est aussi oser proposer, oser susciter, d'aller plus loin dans l'organisation des pêcheries, avec des mesures qui souvent apparaissent comme contraignantes, mais qui après plusieurs années deviennent naturelles. On l'a vu pour la csj. Plus les métiers s'organisent, plus, collectivement, ils progressent et cela se traduit très concrètement en chiffre d'affaire !
Défendre les pêcheurs c'est aussi le faire efficacement, avec efficience comme on dit maintenant. C'est donc avoir un CRPN performant. En interne partager la connaissance, partager tout le travail, se doter d'une visioconférence.
Mais surtout informer les professionnels à travers un portail internet de la pêche normande.
On ne peut pas, d'un côté déplorer le manque d'implication des pêcheurs et de l'autre, les priver d'une information objective et totale sur tous les sujets. Le manque d'information génère la méfiance, certains pensent que "tout est décidé d'avance". Il faut susciter le débat dans la profession, c'est en confrontant les avis qu'on avance.
Informer en toute transparence, c'est un point sur lequel je m'engage.
Défendre les pêcheurs c'est aussi porter le projet d'une Maison de la Mer. C'est une idée que j'avais déjà lancé en BN. Dans la Région réunifiée elle prend tout son sens et son envergure. Véritable siège social de la pêche normande avec des bureaux professionnels, une vraie salle de réunion, un espace d'expo ouvert au public.
L'ex BN représente plus des 2/3 des bateaux et du pourtour littoral, elle doit très naturellement assumer son rôle de "locomotive".
Oui le siège sociale du CRPN devra être à Caen ou aux alentours (et pas à Trouville avec 2 antennes à Dieppe et Cherbourg), là aussi je m'y engage.
Temporairement se pose la question du leadership pendant cette période de fusion. Très clairement et sans détour,
je propose que Béatrice Harmel assure la direction du CRPN, jusqu'à son départ en retraite.
Je résume défendre les pêcheurs, c'est informer, proposer, faire connaitre, se doter d'un vrai siège social.
Par Dimitri ROGOFF le vendredi 24 février 2017, 12:57 - Pêche et Politique
Cette diversité c'est d'abord celle des hommes, façonnés par le littoral. Avec 2 façades maritimes la Normandie est diverse. Golfe normando-breton, baie de Seine, falaises de la Cote d'Albatre, la diversité géographique a amené une diversité de pratiques, de métiers, de spécificités. La morphologie des flottilles est donc différente selon les zones de pêche qui peuvent être partagées ou pas.
Cette diversité on la retrouve aussi dans les débarquements, dans les traditions, dans les modes de commercialisations.
C'est une force, la peche normande est multiple, et quand une ressource vient à manquer une autre se montre souvent plus abondante, quand un secteur souffre, un autre se porte mieux.
Certains pêcheurs on fait le choix de la polyvalence, c'est une tendance qui s'affirme. Le pêcheur, part nature est opportuniste, c'est un chasseur-cueilleur, mais il faut rester vigilant pour maintenir les équilibres portuaires. Aussi il faut veiller à ce que tout le monde secteur par secteur puissent travailler. La cohabitation est un sujet majeur qui devrait être traité, notamment en préalable de toutes nouvelles exploitation. Le développement de la peche aux bulots en Manche Est en est un bon exemple. Il faut l'encadrer.
La peche normande a donc, comme on dit, "plus d'une corde à son arc", elle n'a pas qu'un visage, il faut préserver cet atout qui est notre plus grande force, nous permet d'être leader sur beaucoup d'espèces et notamment sur tous les coquillages.
Nous ne travaillons pas que des espèces sous quotas européen, c'est aussi une force. Normandie Fraicheur Mer œuvre avec le Comité Régional à valoriser ces espèces trop souvent délaissées (tacaud, roussette, rougets, daurade grise, merlan, maquereau,...)
C'est aussi pour cela qu'il faut que tous pêcheurs, tous les métiers puissent se reconnaitre dans leur Comité Régional. L'équité de traitement, c'est un point sur lequel je m'engage.
>1. Préserver la diversité des métiers qui est notre plus bel atout, à l'image des hommes et de notre littoral.
>2. Défendre tous les pêcheurs. Sans distinction, les problèmes de tous doivent être pris en compte de façon juste et équitable.
>3. Porter une image positive de la pêche normande. A l'instar des produits de la pêche, redonner de la fierté à nos marins et l'envie aux jeunes de faire ce métier.
>4. Mettre la pêche et les "Gens de Mer" au coeur des grands enjeux du littoral et de l'Economie Bleue
Il n'est pas toujours facile de formaliser, d'exprimer, sa vision de la "politique" du futur Comité Régional des Pêches. A partir de ces 4 grands axes, établis comme des points cardinaux, on doit mettre en oeuvre une série d'actions pour satisfaire l'ambition et les demandes de la profession.
Par Dimitri ROGOFF le dimanche 12 février 2017, 12:50 - Pêche et Potins
Vendredi après midi, il avait foule, dernier Conseil du CRPBN de BN à Ste Mère l'Eglise avant les élections du 17 mars prochain. Daniel Lefevre nous a fait ses dernières recommandations et a soutenu fortement l'idée d'un Président bas-normand au moins pour la 1ère mandature du CRPN. Il a aussi repris mon vieux projet d'une "Maison de la Mer", véritable pole pour tous les professionnels normands !
Les candidats à la présidence devront se déclarer et présenter leur "profession de foi".
Il y a longtemps que j'ai annoncé clairement mon intention et mes idées.